Piano sorti des ateliers aux alentours de 1930-1931 d’après la date de la mécanique. Il présente beaucoup de similitudes d’avec le modèle 1932 (voir album correspondant), mais quelques différences montrant qu’il est moins abouti : le cordage est moins recherché (absence de tricordes filées) notamment. L’instrument est à la fois en bon état (tout d’origine semble-t-il), mais particulièrement “moisi”. Après un gros nettoyage, quelques remplacements et une révision complète, il repartira sans problème en location ou en vente. Le placage est en acajou frisé ciré : signe qu’Elcké s’attachait non seulement à fabriquer des bons pianos (la qualité mécanique et sonore rappelle le 1932), mais des instruments différents. Le dessin du meuble est soigné, et le placage déjà moins courant (comme l’était le noyer du 1932) que la plupart des pianos du marché au même moment. Une marque injustement oubliée, encore une fois.
Vue générale de l'instrument démonté. Le cadre est presque identique au 1932 que nous avions refait plus tôt. Cependant, celui-ci n'a pas de tricordes filées, et quelques vis sont placées différemment.
La marque du feutre est malheureusement imperceptible pour le moment.
Le système d'attache est le même que sur le modèle 1932.
Vue générale de la mécanique. Elle semble identique à la version Schwander de 1932.
La mécanique nous permet de dater l'instrument : 1930. Elle fut fabriquée par Union, qui a également fabriqué pour Erard à la même époque. Cependant, tous les éléments montrent une similitude très forte d'avec la même mécanique fabriquée par Schwander sur l'exemplaire de 1932.
Les touches en galalith usées jusqu'à l'os. Après un fort ponçage, elles peuvent retrouver une blancheur d'origine (voir la touche à droite). Mais les cassures sont malheureusement là. A noter que la dimension des touches n'a rien à voir d'avec le modèle de 1932.
Le logo, en laiton, mais déjà similaire aux modèles des années 1930. Le 1932 était blanc.
Détail du numéro de série.
Le chevalet en l'état
La découverte du fond de clavier
La garniture de fond de clavier, en deux parties (feutre épais + drap, et non simple feutre comme aujourd'hui, ou comme sur les mauvais remplacements), ne sera malheureusement pas réutilisable.
Signature d'un des ouvriers/chefs d'atelier
Aperçu de la partie inférieure du cadre.
Apparemment pour certains, il est plus logique que le premier marteau soit le dernier. Faut il encore préciser que le piano n'a pas 88 notes, mais 85...