Un autre modèle 0 à plan de cordage parallèle entré en restauration à l’atelier. Instrument portant le n°107 737, sorti des ateliers en Juillet 1920. Il s’agit, à ce titre, d’un voisin d’atelier proche du n° 107 728.
Le placage est en palissandre frisé ciré tout à fait classique. Le cordage d’origine a été conservé.
Interventions réalisées en novembre-décembre 2020.
Vue d'ensemble de la mécanique (1/2)
Vue d'ensemble de la mécanique (2/2)
Détail des fourches. En 1920, elles sont désormais en bois, et la chute n'est plus réglable.
Détail des marteaux aigus
Détails du dernier marteau de type medium
Aperçu de la partie supérieure des leviers de répétition
Aperçu des bras d'échappement
Une clé retrouvée dans l'instrument (on aura retrouvé la même dans un autre Erard croisé des années 1920) et des cordes, dont une filée d'origine non remplacée
Vue d'ensemble de la structure harmonique en l'état
Chevillage et jauges de cordages (1/3)
Chevillage et jauges de cordages (2/3)
Chevillage et jauges de cordages (3/3)
Feutre de repos des marteaux, rénové à droite.
Polissage des pointes de clavier, début.
Les pointes de clavier, une fois le polissage terminé.
Un avant après d'un marteau nettoyé au niveau du bois.
Réfection des rouleaux : à droite, en l'état, à gauche, après un travail au racloir.
Extrait des registres Erard (vue 130). Le piano est donc un piano de magasin.
Arasage des plombs qui, oxydés par le temps, débordent de partout.
Feutres & cuirs après nettoyage. On évite d'intervenir sur le cuir d'agneau, trop délicat, qu'il vaut mieux laisser tel quel.
Le polissage des ivoires : ce n'est qu'après cette opération minutieuse (qui n'est ici pas faite au touret) que chaque plaque révèle la finesse de sa texture.
Un moyen très simple de régler l'enfoncement : en retirant la barre des marteaux, on libère les touches du poids qu'ils exercent sur elles. Ainsi, elles se voient toutes placées en position enfoncée, ce qui permet un réglage plus précis et global que la méthode habituelle consistant à régler individuellement chaque touche par rapport à l'autre.
Tout n'est pas si facile, tout ne tient qu'à un fil : cela vaut pour ces petites tiges métalliques sur lesquelles on agit pendant le réglage... et qui cassent sans crier gare. Impossible de réparer l'existante : on fabrique un équivalent. Une tige d'acier, et chalumeau et un bon marteau nous donnent la pliure et le plat qu'il faut.
La tige est ici légèrement plus longue que l'originale, mais fait le même travail sans soucis.
L'ignorance détruit. Ces petits T de réglage qui dépassent sont conçus pour être tournés. Mais quelqu'un s'est amusé, par le passé, à les plier (ce qui les rend, on s'en doute, impossible à tourner puisque l'angle qu'ils prennent les place très vite en butée contre le bois). Ceci est la conséquence classique d'un mauvais réglage par un technicien qui ne connaissait pas la mécanique. Parmi d'autres hypothèses : l'application de cotes de réglage Steinway ou Yamaha sur un Erar… Afficher la suite
C'est drôle comme ces T semblent se tortiller.
L'ensemble prêt à passer au nettoyage.
Pointes et feutres avant rénovation du cadre et des feutres
Détail de la table d'harmonie, en l'état.
La table d'harmonie après décrassage et passage au tampon.
Vue d'ensemble de l'instrument lors de l'accord final.